Même si elle n’est pas aussi développée que chez les autres
mammifères, la fonction olfactive reste indispensable pour l’homme. La perte de
l’odorat peut devenir une affection handicapante et désagréable à vivre. Les
connaissances médicales à ce sujet sont encore limitées, mais il existe
différentes possibilités thérapeutiques susceptibles de rétablir l’odorat.
Perte de l’odorat : quelles sont les causes ?
La perturbation de l’odorat peut survenir quand le flux
d’air narinaire est entravé. Parfois, la partie osseuse qui sépare les deux
narines est tellement déviée qu’elle provoque une congestion chronique, ce qui
favorise la formation de polypes nasaux et aggrave les troubles olfactifs. Dans
ce cas précis, une intervention médicale ou chirurgicale destinée à faciliter la
respiration peut atténuer le déficit olfactif. D’autres causes
peuvent être à l’origine des troubles de l’odorat, parmi lesquelles :
·
Une infection des voies respiratoires
supérieures
·
Un dysfonctionnement congénital du système
nerveux
·
Certains traitements médicamenteux
·
Un traumatisme crânien dû à un accident ou une
intervention chirurgicale
·
L’exposition prolongée à certaines substances
chimiques toxiques (pesticides, solvants, ammoniac…)
·
L’addiction au tabac, à la cocaïne et autres
drogues inhalées
·
Une maladie neurologique dégénérative
(Alzheimer, Parkinson…) : les troubles de l’odorat peuvent être le signe
d’une démence
·
La vieillesse : l’odorat décline avec
l’âge, la perte de la fonction olfactive pouvant même être annonciatrice d’un
décès imminent.
·
Un traitement du cancer par radiothérapie
Dans près de 20% des cas, il s’agit d’une maladie
idiopathique, la cause du dysfonctionnement olfactif étant impossible à
établir.
Comment classer les troubles olfactifs ?
Le dérèglement du système olfactif n’est pas toujours
synonyme de perte d’odorat. Les anomalies qui modifient la perception des odeurs
peuvent inclure :
·
L’hyposmie : diminution du sens de l’odorat
·
L’hyperosmie : hypersensibilité et développement
excessif de l’odorat
·
L’anosmie : perte totale du sens olfactif
·
La parosmie : distorsion et altération de
la perception olfactive (la personne confond les odeurs)
·
La phantosmie : perception d’odeurs
inexistantes (forme d’hallucination olfactive)
La perte d’odorat peut être dangereuse
En plus de son impact négatif sur la vie sociale, la perte
de l’odorat peut constituer un danger. En cas d’incendie par exemple, la
personne qui en souffre aura du mal à détecter l’odeur de brûlé ou celle du gaz
carbonique qui fuite. Elle s’expose également à un risque d’intoxication
alimentaire, puisque son dysfonctionnement olfactif l’empêche de distinguer un
aliment avarié d’un aliment sain. D’autre part, les troubles olfactifs peuvent
entraîner un désintérêt pour la nourriture, ce qui augmente le risque de
malnutrition et affecte la qualité de vie.
Troubles de l’odorat : des traitements variés mais pas toujours efficaces
Le traitement des troubles olfactifs dépend de leur cause.
En cas d’attaque grippale, le patient, même s’il est rétabli, peut attendre
plusieurs semaines avant de retrouver son odorat. Lorsque la perte de l’odorat
résulte d’une inflammation nasale, elle peut être traitée efficacement par une
prise de corticoïdes, et à moindre mesure celle d’antibiotiques. Ces derniers
sont plutôt prescrits pour les cas d’infection bactérienne du nez. Quant aux
traumatismes crâniens, leurs séquelles sur la fonction olfactive sont souvent
irréversibles : il n’existe à ce jour aucun traitement pour y remédier. Seul
un rétablissement naturel permettra alors de retrouver partiellement l’odorat,
mais ce processus de régénération spontanée est lent et inégal. De même, les
troubles olfactifs liés l’âge ou à une origine congénitale sont impossibles à
traiter. Le rôle du médecin consistera simplement à prévenir le patient des
risques éventuels ou à prescrire un traitement symptomatique.
Les bienfaits de l’entraînement olfactif
Cette thérapie novatrice s’apparente à une rééducation du
nerf olfactif. Elle consiste à soumettre au patient des odeurs spécifiques,
qu’il respire de façon régulière (2 fois par jour, pendant 3 mois). Il s’agit
le plus souvent d’huiles essentielles (menthe, rose, lavande…) dont l’inhalation
stimule progressivement le nerf olfactif et la mémoire sensorielle. Cet
exercice s’est avéré tellement bénéfique que les médecins le recommandent désormais,
à titre préventif, aux personnes chez qui l’odorat est encore intact.
merci
RépondreSupprimerchirurgie esthetique tout compris
merci pour ce informations
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